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Boneffe
plan Panorama
patrimoine
Situation géographique
Boneffe a une superficie de 609 ha et est divisé en deux parties à peu près égales par la Mehaigne.
Evolution de la population
Boneffe est un des villages les moins peuplés de l'entité.
Les habitants sont appelés les Boneffois
En 1784 : 348 habitants
En 1846 : 503 habitants
En 1910 : 409
En 1961 : 313
En 1976 : 289
En 1988 : 309
En 1992 : 331
En 2000 : 340
En 2007 : 386
En 2014: 416
Description de Boneffe au XIXe siècle
"Sur la rive gauche de la Mehaigne, à la limite de prairies humides et presque marécageuses, s'élèvent des maisons d'ouvriers, de commerçants, d'artisans et de cultivateurs, l'église entourée du cimetière, l'orphelinat, deux grandes fermes, une sucrerie et ses dépendances, et la gare du chemin de fer Zaman.
Sur la rive droite, en amont, le moulin et les bâtiments de l'ancienne abbaye convertis en corps de ferme; en aval et en regard du village, l'étang, le parc et les grands arbres du château. Enfin, dans l'angle formé par les clôtures de l'abbaye et du château, des maisons d'ouvriers et de petits cultivateurs. La plupart, de construction récente, forment le hameau de Par-delà-l'eau. Sur la même rive existaient autrefois, vingt maisons construites en torchis sur un sol très humide : c'était le hameau de Comognes qui fut démoli. On donna, en échange, aux propriétaires, des maisons nouvellement construites.
Village et hameau, abbaye et château sont dominés de trois côtés par l'un des plateaux les plus fertiles et les mieux cultivés de la Hesbaye. Le quatrième côté est formé par le vaste étang de l'abbaye, le bief du moulin, et des prairies se continuant vers Taviers et l'Ameralle".

Industries et commerces
Boneffe fut toujours exclusivement agricole. On y trouvait cinq grandes fermes, dont trois, dites de l'abbaye, sont installées dans les anciens bâtiments de l'abbaye de Boneffe. Quatre de ces fermes s'étendent sur une centaine d'ha, la dernière sur une quarantaine.
Une centaine de petites exploitations (de 1 à 10 ha) sont dénombrées à Boneffe depuis le début du XIXe siècle : 92 en 1846, 99 en 1895, 90 en 1929, 84 en 1950 et 81 en 1959. Elles occupent 107 personnes en 1846 et 1895, 119 en 1929, 71 seulement en 1950.
Autrefois sucrerie à pot (1871-1920) et moulin.

Sucrerie à pot.
La sucrerie en 1896 Le 12 mai 1871, cinq fermiers propriétaires de Boneffe, Branchon et Hemptinne fondèrent une société en nom collectif ayant pour but la fabrication du sucre de betteraves et le commerce des produits fabriqués.Les coassociés étaient : Wautier Louise, veuve Bouvier (Boneffe), Bouvier Anne-Maximilienne, veuve Dandoy (Hemptinne), Stévenart Charles-Louis-Constant (Boneffe), Stévenart François-Joseph (Branchon) et Courtoy Jules-Joseph (Branchon).
Les associés s'engageaient à planter dans leur exploitation agricole et a amener à la fabrique des betteraves à concurrence de 600 tonnes par action représentant chacune 1/8 du capital investi.
Au siècle dernier, la sucrerie occupait plus d'une centaine de personnes et traitait 12.000 tonnes de betteraves par saison.
Suite à la restructuration et la concentration des râperies, elle ferma ses portes en 1920.
Les betteraves étaient transportées par le petit train Zaman. La gare existe toujours.

Associations
Culturelles: ASBL Les Amis de Boneffe, Jeunesse de Boneffe

Le comite des fêtes. "Les Amis de Boneffe"
En 1958, sous l'impulsion de l'abbé Molitor, naquit "Le Cercle Dramatique St-Médard" dont les activités théâtrales se poursuivirent jusque 1974. Le Comité des Fêtes, issu de cette association, développa au fil des années, différentes activités :
- dès 1970 . organisation de la St-Nicolas pour enfants (0-12 ans).
- dès 1976 organisation du souper des 3 x 20
- dès 1977 relance de la kermesse locale
- en 1980 restauration intérieure du bâtiment de l'école communale, exposition de registres scolaires et photos anciennes, inauguration et baptême du club "Les Amis de Boneffe".

Soucieux du développement culturel nécessaire pour les années futures et afin de doter le N-E de l'entité d'une infrastructure adéquate, le Comité des Fêtes a sollicité le pouvoir communal pour la construction d'une salle culturelle polyvalente adjacente au bâtiment de l'école communale. Après plusieurs péripéties et de longs mois d'attente et de travail, les travaux relatifs à cette construction sont en voie d'achèvement. Les dépenses relatives à cette réalisation se répartissent comme suit : intervention communale : environ 75%; intervention Comité des Fêtes (investissement + main d'oeuvre bénévole) environ 25%.

La Plaine de Boneffe
Comité de citoyens qui s'opposent à l'implantation d'éoliennes dans le cadre de l'association Plaine de Vie.
Ces vastes étendues dénuées de toutes constructions humaines sont fréquentées en automne et au printemps par des milliers d'oiseaux migrateurs (rapaces et limicoles) qui y effectuent des haltes en vue de se nourrir.
À cette dégradation de l'environnement sur le plan de la biodiversité, s'ajoutera une agression irréversible et fatale sur un site historique majeur, providentiellement préservé jusqu'à nos jours. Car cette "plaine de Boneffe nord" correspond au site historique de la bataille de Ramillies ( 23 mai 1706 : 17.000 morts suivant certaines sources ), à côté du plus beau tumulus de Belgique, la tombe d'Hottomont , inscrite au patrimoine majeur de Wallonie !
Ce site gallo-romain est limité par la chaussée romaine Bavay-Cologne appelée aussi chaussée Brunehaut qui traverse le champ de bataille, inscrite auprès de l'Unesco en tant que candidat au patrimoine mondial ( World Heritage ).

La Saint-Grégoire.
Chaque année, le 12 mars, une coutume originale avait lieu dans les rues de Boneffe. Les écoliers coiffés d'une grande mitre venaient chanter devant chaque demeure.
Une page spéciale est consacrée à cette coutume.

Histoire
Étymologie:
Boneffe est d'origine très ancienne. Son nom serait d'origine romaine ..
BONA et A VA, signifiant "bonne eau"
ou peut-être celtique :
BON et A VA, "village au bord de l'eau ".

Histoire.
Au début du XIe siècle, Wasseiges et ses dépendances (Ambresin, Ambresineau, Boneffe et Bonisoul) appartenaient à l'évêque de Liège. En 1035, l'évêque Réginard les cède à l'abbaye St-Laurent de Liège et l'avouerie en est confiée à Albert II, comte de Namur. Les descendants de celui-ci finissent par exercer, dans leur avouerie, tous les droits comtaux.
Ainsi, en 1289, le comte de Namur possède à Boneffe tous les droits seigneuriaux et toute la justice. Dès avant 1265, la mairie de Wasseiges avec ses dépendances, dont Boneffe et Bonisoul, avait été affranchie au droit de Namur.
Au XIVe siècle, des conflits opposeront le duc de Brabant et le comte de Namur au sujet des alleux de Boneffe : on voit, en 1333, le comte de Namur relever ses alleux de Boneffe du duc de Brabant, mais cet hommage ne sera pas renouvelé par la suite. Au milieu du XIVe siècle, le comte de Namur cède le château de Boneffe à Baudouin Bureal de Juppleu qui est qualifié, en 1372, de "sire du château de Boneffe".

Dans la première moitié du XIII siècle, fut fondée sur le territoire de Boneffe une abbaye cistercienne d'abord destinée à des femmes. Les religieuses occupèrent l'abbaye jusqu'au Xve siècle. Mais leur situation était fort inconfortable car le monastère, situé aux limites du duché de Brabant et du comté de Namur, subissait le contrecoup de toutes les guerres : l'abbaye est détruite en 1355 et les moniales dispersées. Lorsqu'elles reviennent à Boneffe, leur situation est désastreuse, aussi le chapitre général de Cîteaux décide, en 1413, que le monastère sera désormais occupé par des hommes.
Cette décision n'entra en vigueur qu'en 1461, date à laquelle des moines de l'abbaye de Moulins (Anhée) et de l'abbaye du Jardinet (Walcourt) furent envoyés à Boneffe où il ne restait plus que l'abbesse et trois moniales.
Les moines ne furent pas plus heureux que les religieuses : dispersée par la guerre et par la peste à la fin du XVe siècle, la communauté fut à nouveau éprouvée par une épidémie assez curieuse d'apostasie collective au milieu du XVIe siècle (9 moines et 10 convers quittèrent l'abbaye pour la Hollande où ils se firent calvinistes); les rescapés virent leur monastère incendié par les Gueux en 1568 et l'un d'entre eux fut assassiné.
A nouveau ravagée par les Hollandais au XVIIe siècle, puis par les Français, l'abbaye fut supprimée à la Révolution. Ses bâtiments furent transformés en trois fermes qui conservent encore aujourd'hui des constructions des XVIIIe et XIXe siècles.

En 1815, le général prussien Blücher passa ses troupes en revue sur le territoire de Boneffe peu avant la célèbre bataille de Waterloo.
Un orphelinat situé à la sortie du village, en direction de Taviers, fut ouvert en 1875 et confié à des religieuses jusqu'en 1964. Le bâtiment appartient aujourd'hui à des particuliers.

La paroisse.
Presbytère L'ancienne église (XVIe) érigée à l'emplacement du cimetière actuel, jugée vétuste et trop petite par les Boneffois, fut détruite en 1870.
Une partie des matériaux de cet ancien édifice servit à la construction de la nouvelle église. La construction fut terminée en 1878 et est de style néogothique. Elle comporte trois nefs couvertes de voûtes en briques.
Le grand clocher, présentant des signes d'instabilité, fut détruit en 1971. Un petit clocheton le remplace aujourd'hui.
Plus d'infos sur La paroisse.

Le presbytère et ses fenêtres à meneaux datent de 1752.

Grande abbaye après la Révolution.
La grande abbaye fut nationalisée et vendue à la révolution française. Elle fut achetée par André Joseph Ackerman qui eut 4 enfants. Une de ses filles, Agnès, épousa en 1805, un français, Pierre Darrigade, ancien chirurgien aux armées de l'empire. Il fut l'un des fondateurs des verreries du Val St-Lambert et hérita du domaine de Boneffe grâce à son mariage. Il mourut en 1836.
En 1808, naquit son fils, Jules qui eut une fille, Céline, épouse du comte Paul de Meeûs. Celui-ci hérita de l'ancienne abbaye.
Le grand domaine encore entouré de sa très vieille muraille regroupe aujourd'hui trois fermes dans un même ensemble. Il est composé d'un important complexe de bâtiments principalement des XVIIIe et XIXe siècles où l'on remarque surtout de vastes écuries voûtées et une grange à colonnes cylindriques.

Les fermes

Raphaël de Meeûs a occupé une des trois fermes depuis 1967. Les deux autres exploitations furent occupées respectivement par son frère Baudouin et son cousin Gérard Dumont de Chassart. Les orgues et le grand maître autel de l'ancienne église qui se trouvait au sein de l'abbaye ont été rachetés par la famille de Woelmont et se trouve aujourd'hui dans l'église de Soiron. Le moulin en ruine, situé aux abords de la Mehaigne, fut rasé dans les années '70.

La petite abbaye
Les Bouvier, originaires de Hottomont, ont été censiers de la petite abbaye depuis 1706. Paul Bouvier mort en 1803 était aussi l'exploitant de cette vaste propriété située non loin de la véritable abbaye. C'est son neveu Hubert qui la racheta en 1810 aux derniers moines de la communauté. Au siècle dernier, quatre frères célibataires occupaient la ferme (Edouard, Pol, Hubert et Louis Bouvier). Elle comptait à cette époque près de 400 ha.
Par mariage, l'exploitation est passée à Joseph Lefèvre qui fut aussi propriétaire du château de Branchon.
La petite abbaye ravagée par un incendie, a été totalement transformée. Le manoir proprement dit est une grosse habitation datant de 1872.
Dans les parties basses entourant la cour subsistent cependant des parties plus anciennes. On y trouve notamment une pierre aux armes de l'abbé Durieu.
Une autre branche de la famille Bouvier est installée dans la ferme dite de St-Pierre depuis 1881. Un des bâtiments a été construit à la manière d'une redoute fortifiée, rare en Hesbaye. C'était la ferme exploitée par Paul Bouvier, écrivain et ancien bourgmestre de Boneffe. Son frère Emile Bouvier a édité trois ouvrages importants traitant de la Hesbaye.


Le château, aquarelle XIXe siècle Le château
Il fut construit sous le Consulat par André Joseph Akermann,ancien receveur général à Namur (1743-1824) qui fut bourmestre de Boneffe. Il passa ensuite a sa fille : Agnés Pauline Akermann (1773-1829) mariée à Pierre DARRIGADE (ancien chirurgien aux armées de l'Empire).
Puis ensuite à leur fils :Jules Darrigade (1808-1869) marié à Marie Emmanuelle Pieton. Puis a leur fille : Céline Darrigade (1850-1926) mariée au Comte Paul de Meeus (1841-1922).

Le château, aquarelle XIXe siècle.  


Les étangs
On les trouve au bout de la rue de l'Abbaye, en venant de la place du village. Elle devient empierrée et tourne à droite en longeant le plus petit des deux étangs.

petit etang





  Le petit étang



Si au lieu de tourner à droite on continue tout droit par le sentier, on entre dans le domaine protégé.
C'est en 2015, grâce à un généreux donateur sensibilisé à la préservation de la biodiversité en Hesbaye, que la Fondation Roi Baudouin a pu acquérir l'étang, classé en zone Natura 2000, et les parcelles boisées adjacentes, afin d'en assurer la sauvegarde pour les générations futures.
Grand étang

Le grand étang  

Ce site de 15 hectares constitue un véritable refuge pour la biodiversité: amphibiens, reptiles, flore typique, insectes et oiseaux.
C'est notamment la roselière de l'étang qui fait sa grande valeur : elle abrite des espèces rares et menacées, comme le busard des roseaux ou certains passereaux.Elle est aussi particulièrement précieuse aux oiseaux migrateurs, qui peuvent s'y reposer avant de poursuivre leur voyage.

Les promeneurs sont invités à repecter la tranquillité des lieux. Pour les visites groupées, s'adresser à la Fondation Roi Bauduin.

Description complète à la page 16 du bimestriel communal.

Les informations qui précèdent ont été publiées dans le numéro 4 (mars 1989) du périodique "Éghezée et Vous". Elles sont reproduites ici avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Toutefois quelques données périmées ont été supprimées ou mises à jour par nous.
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