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Projet d'éolienne à Saint-Germain


L'éolienne en bref:

Hauteur totale: 150 m, soit près de la moitié de la Tour Eifel (325 m).
Son coût est d'environ 3 millions d'euros auxquels il faut ajouter plus d'un demi million de frais d'installation.
Sur la base de l'examen du dossier disponible à la commune, on peut tirer les conclusions suivantes qui se répartissent en trois catégories:
  1. L'enquête publique

  2. Devenir coopérateur

  3. Informations utiles et peu connues

Les informations qui suivent résultent d'une consultation du dossier soumis à enquête publique.
Ce qui suit ne sont que des indications pour vous aider à donner votre avis.
Un exemple de réponse à l'enquête vous est donné sur cette page.

1. L'enquête publique

Information de la commune sur les modalités

1.1. En pratique, elle porte uniquement sur l'examen de la conformité du projet avec la réglementation wallonne. Vos opinions personnelles sur l'utilité des éoliennes ont peu de chance d'être prises en considération, d'autant moins que l'État et les communes ont financièrement intérêt à multiplier les éoliennes (voir en 3.1).

1.2 La réglementation wallonne:
Vous la trouverez ici
Pratique: le tableau récapitulatif à la fin.
Le texte mentionne la possibilité d'investir dans des éoliennes de coopératives mais ne mentionne pas les risques financiers de ce genre de placement (voir en 2.2).

Ne pas oublier non plus la Constitution qui prime, et particulièrement l'art. 23
4° le droit à la protection d'un environnement sain;

La réglementation est extrêmement précise, voire tatillonne sur les questions de protection de la santé, des animaux et de l'environnement, mais scandaleusement bâclée en ce qui concerne le démantèlement et le recyclage en fin de vie. Le texte le dit clairement: le but du gouvernement wallon est de développer les énergies durables.

1.3 Le dossier communal comporte deux volumineux classeurs contenant:
- le projet initial refusé par la commune et la Région
- les motivations du refus (pour étude incomplète sur les conséquences pour la santé et l'environnement)
- les données manquantes qui soutiennent la nouvelle demande

1.4 Les études ont conclu à un excès de nuisances à cause de la trop grande proximité avec les habitations, dont principalement celle d'un membre de la famille à l'origine du projet. L'éolienne devra être bridée, ce qui diminuera un peu sa production.
Le règlement wallon stipule toutefois:
"Les objectifs de production d’énergie éolienne ambitieux nécessitent, compte tenu du
territoire disponible et des contraintes d’exploiter de manière optimale le gisement éolien
présent sur chaque site."


1.5 Les effets sur le paysage sont considérés comme acceptables, de même que sur les animaux.
Le règlement wallon stipule toutefois:
"La priorité va au groupement des unites de production, plutôt qu'a la dispersion d'éoliennes individuelles"

1.6 Aucun plan n'est donné sur les dimensions de la fondation de béton. Les nuisances environnementales que causeront la production du béton et son transport ne sont pas prises en compte.

1.7 Aucune information précise n'est donnée sur le démantèlement ni sur la garantie bancaire à déposer pour pouvoir le réaliser dans 20 ans.
La réglementation wallonne stipule seulement:
"L’exploitant d’une éolienne est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site a la fin de l’exploitation. Il incombe d’effectuer le démontage de toutes les parties situées a l’air libre, et de retirer les fondations à tout le moins jusqu’a une profondeur permettant le bon exercice des pratiques agricoles."

Le texte mentionne vaguement une somme d'environ 100.000 € sous forme de garantie bancaire.
Dans 20 ans, l'inflation aura considérablement réduit cette somme. De plus, aucun devis n'est présenté, il s'agit juste d'une supposition.
Des documents français situent le coût réel à environ 300.000 € au taux actuel des prix de la construction.

Dans ces conditions, qui peut garantir que la société Agie sera à même de payer dans 20 ans ces frais, si la somme n'est pas fixée par un devis et revalorisée chaque année d'après l'indice des prix à la construction ?
Le démontage devrait alors se faire aux frais des contribuables.
La Région favorise ainsi des sociétés au détriment de la population et manque à son devoir de bonne gestion.

1.8 Le recyclage.
Tout peut se recycler à condition d'y mettre le prix.
Les métaux ne posent pas de problème, par contre les pales n'ont aucune valeur. Elles devront être sciées sur place, puis transportées dans un centre adéquat pour être broyées. Tout cela a un coût.
Les résidus peuvent alimenter le feu des cimenteries ou être recyclés en matériaux plastiques.
Une autre solution, dont on parle peu, est de revendre l'éolienne à un pays en voie de développement, ce qui résout automatiquement le problème de l'élimination des déchets... en Belgique.

1.9 Production locale ?
Certains pensent que la production sera destinée aux habitations proches.
Heureusement il n'en est rien, vu que l'électricité éolienne coûte de 2 à 3 fois plus cher: toutes les éoliennes sont raccordées au même réseau public, les lignes à haute tension (12.500 V) qui alimentent tout le pays sur des poteaux en béton ou enterrées.
ORES les appelle "à moyenne tension" pour les distinguer du réseau d'Elia sur les hauts pylônes, avec plus de 100.000 V.
L'usage local est donc une carabistouille.

2. Devenir coopérateur

2.1 Les citoyens peuvent investir dans le projet et toucher des dividendes sur les bénéfices. Il faut pour cela acheter une part de la machine via la coopérative champs d'énergie

2.2 Les documents que fournit cette société donnent les informations légales et annoncent clairement qu'il s'agit d'un investissement à risque, où la distribution d'un dividende n'est pas garantie et où les investisseurs courent le risque de perdre leur capital (en cas de destruction de la machine).
La rentabilité des projets repose sur la vente d’électricité et le paiement de certificats verts pendant 15 ans.
Pour le grand éolien une rentabilité moyenne annuelle de 6 % est envisageable

Le risque est toutefois minime, vu les fabuleux bénéfices apportés par la subsidiation en certificats verts. Ce n'est pas pour rien que les multinationales se ruent sur l'installation d'éoliennes.

Il faut toutefois noter que les coopératives ne pourront prendre plus de 24,99 % du capital, ce qui veut dire que la société propriétaire aura toujours la majorité des voix aux assemblées générales entre autres pour la distribution des bénéfices.

2.3 Il en résulte que les coopérateurs devront surtout être motivés par des considérations climatiques.
Il faut toutefois raison garder et tenir compte de conséquences que le gouvernement et la presse rechignent à mentionner:

On sait que, comme les éoliennes ne fournissent du courant que quand la vitesse du vent est suffisante (100 % à partir de 36 km/h ou 5 Beaufort environ), le gouvernement a prévu de financer la construction et le fonctionnement de centrales au gaz qui tourneront au ralenti quand le vent souffle et prendront le relais quand il sera trop faible.
Le financement de leur construction et de leur fonctionnement se fera via la facture d'électricité des consommateurs.

Le gouvernement négocie avec le Qatar comme fournisseur de gaz et même de centrales. Il s'agit pourtant d'un pays dont le régime a les caractéristiques de l'extrême-droite et qui est le principal financier des terroristes islamiques.
Les citoyens qui investiront en parts d'éoliennes doivent être conscients que les dividendes qu'ils toucheront seront payés par les autres (via la rubrique "soutien à l'énergie verte") et qu'ils financeront indirectement le terrorisme et le mépris des droits de la femme.

3. Informations utiles et peu connues


3.1 Les gros bénéfices des exploitants d'éoliennes sont taxés par l'État de sorte qu'une partie du "soutien à l'énergie verte" de votre facture d'électricité va dans sa poche pour n'importe quel usage.
De même, les communes taxent les éoliennes de 10 à 15.000 € par an. Il s'agit donc d'une taxe sur l'électricité qui n'apparaît pas comme telle dans la facture.

3.2 Mesures imposées par l'Union européenne
Le Gouvernement a pris clairement position en faveur des éoliennes, principalement sous la contrainte des décisions de la Commission européenne.

L’Union européenne a fixé a 20 % la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2020.
La part de ces énergies à produire en Belgique était de 13 % (les 7 % manquants sont achetés). La Belgique n'a produit que 11,68 % et est donc obligé d'acheter en plus pour 31 millions d'énergie verte.

D’autre part, la Wallonie a également pris des engagements importants afin de diminuer significativement ses émissions de CO2, a hauteur de 30% par rapport a 1990 et de particules fines.

L'État a donc intérêt à déployer un maximum d'éoliennes pour répondre aux exigences européennes, mais en mettant l'effort financier chez les citoyens sans le leur dire.
Ceci est pourtant contraire à nos intérêts économiques car les énergies renouvelables sont beaucoup plus chères que celles utilisées actuellement (nucléaire et gaz). Par exemple, le prix de gros actuel de l'électricité varie entre 4 et 5 centimes le kWh contre environ 11 pour l'éolien. Les autres sources sont encore plus chères.

L'augmentation du prix de l'électricité qui résultera de l'augmentation du nombre d'éoliennes sera peu ressentie par les particuliers puisque l'énergie ne compte que pour 27 % de leur facture, le reste sont des frais et des taxes.
Il n'en va pas de même pour nos industries qui achètent au prix de gros et vont être affectées directement par les augmentations, ce qui stimulera encore davantage les délocalisations hors d'Europe ... ou en Angleterre.

3.3 Une analyse plus détaillée sur les éoliennes est disponible sur cette page.

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